L’UNIVERSITE SENGHOR ORGANISE SON PREMIER DEBAT PRESIDENTIEL

Débat –Un président Senghorien, Verbatim, enfin le débat !

Dans l’après-midi du 08 octobre 2014 dans la salle de conférence Paul Desmarais s’est tenu le débat présidentiel –Un président senghorien organisé par le SAOS (Société d’Art Oratoire de Senghor). Quinze heures précises était l’heure indiquée à laquelle l’émission devait débuter néanmoins celle-ci démarra avec un léger retard. D’entrée de jeu, ont peint le décor les discours liminaires du Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Etienne Lompo, du président de la SAOS, Aboubacar Siddik Moctar Traoré et du président du BEUS (Bureau des Etudiants de l’Université Senghor) représenté par le secrétaire général sortant, Pascald Tanoh Djadou; suivi de l’animatrice Yacine Ngon qui par tirage au sort procéda à la présentation de chaque candidat à la présidence. En somme, tous sont distingués aussi éminemment en rang qu’en qualité tant du point de vue de leur parcours professionnel et associatif que de leur qualification pour ledit poste. Les candidats Elie Fredy Mbatinga (Gabon) est le premier à franchir, d’un pas pharaonique et triomphale, les marches du plateau, suivi de Sylvestre Togo (Mali) et de Samuel Patrick Pang (Cameroun) dont les pas ont percé la clameur les applaudissements d’une assemblée venue par centaine écouter leurs « présidents ». 

Le moment tant attendu était arrivé. Autorisés à se présenter en un laps de temps, les candidats ébauchent les motivations et ambitions qui les ont incitées à se présenter. C’est après la présentation individuelle que les modérateurs Douandji Aurélien et Aichatou Maïgari jouent admirablement leurs partitions. Ceux-ci suivent fidèlement le protocole d’intervention subdivisé en quatre grandes parties à savoir la présentation des profils des candidats (animation), la présentation des programmes (promotion), le droit de réponses à quelques questions poser via le formulaire rempli en ligne, la confrontation entre les candidats (choc) et, enfin, le face à face avec le public (verdict).

Exécuté avec brio, dans le respect à la lettre des règles du jeu, les modérateurs ont su conduire, malgré quelques rebondissements causés par les ‘turbulences’, à bon port le débat sans anicroches. Il faut remarquer que les candidats n’ont pas lésiné sur leurs propos. Avec grandiloquence pour se valoir et par des répliques et reparties cinglantes pour rabattre le caquet à leur antagoniste. Enfin, chacun a su se démarquer et s’est valablement défendu.
Lors du débat, chaque candidat a pu situer avec virtuosité et argumenter de main de maître son projet société pour la XIVe promotion. Ainsi, tour à tour, les candidats sont montés au créneau pour présenter leur projet et en assurer la défense. Avec des arguties indubitablement bien élaborées à l’avance, Togo, Pang et Mbadinga ont chacun fait preuve perspicacité. Pendant une heure et demie, ces derniers n’ont en rien manqué à l’art de la rhétorique, de la réplique et de la répartie.

Quelques points saillants ont retenu l’attention de tous les candidats et constituent la quintessence des questions qui ont été débattues lors du débat en présence du public venu massivement suivre le challenge. Il fut question de savoir la stratégie élaborée pour la réalisation desdits projets, l’après-senghor, l’amélioration des conditions de vie et de scolarité des étudiants et, au finish, la marge de manœuvre dans la faisabilité et l’exécution des plans d’actions proposés. Au grand soulagement des Senghoriens, tous les projets défendus tiennent en compte les buts accrédités au BEUS par les autorités senghoriennes qui sont entre autres :

  • favoriser la solidarité entre les étudiants ;
  • participer à toute activité propice au rayonnement de l’Université Senghor ;
  • organiser des activités socioculturelles et sportives et, d’une manière générale ;
  • collaborer avec les autorités de l’Université pour la réalisation de sa mission.

Se présentant avec un seul mot d’ordre la seule volonté de servir, le candidat Togo déclare être ‘‘ disposer à servir au-delà de la présidence’’. A cela, après examen et bilan du bureau précédent, ce dernier argue de ‘‘se salir les mains au-delà du bling bling que nous présentons’’ et qu’il agira, continua-t-il, en ces termes ‘‘là où il y a l’injustice, je ne manquerai pas d’associer ma voix en proposant’’ pour faire allusion aux responsabilités essentielles de président dont il aspire. Ceci étant, il fixe son projet sur deux axes majeurs : la prise en compte des besoins de la XIVe promotion et la XVe promotion qui sont entre autres les questions de santé, d’hébergement/logement, restauration, transport…

Le candidat Elie, pour sa part, se présente en mécène et projette la création d’un site web dont il se propose d’en assurer les frais d’hébergement. En outre ce dernier de renchérir qu’il se fixe unobjectif, en plus de 60% de satisfaction des attentes des senghoriens qu’il estime déjà acquise auprès de l’administration au vu de son programme et de négocier pour l’obtention d’une plus-value de satisfaction à raison de 20%. Il propose un projet fixé sur trois axes et promet qu’il s’appuiera sur lestrois cercles d’influences qui sont les étudiants de la XIVe promotion, les anciens senghoriens et l’administration. Ainsi ce dernier envisage recadrer sa politique en marge des limites et des réalisations acquises par le BEUS sortant. Le programme de ce dernier se veut réaliste et soutenable, dit-il, et s’inscrit dans la logique de la continuité.

Quant au candidat Pang, avec un franc-parler sans équivoque, il propose un plan d’action ayantquelques axes. Il propose de ‘‘mettre en place, de façon particulière, une plateforme pour la réinsertion socioprofessionnelle des Senghoriens’’.Il envisagefaire de l’administration un partenaire privilégié etd’identifier les décideurs de Etats respectifs de l’ensemble des senghoriens pour un plaidoyer revalorisation de compétences par le biais de l’OIF afin d’établir ‘‘un réseautage’’ hyper efficace après l’obtention du Master en Développement. L’initiation d’un forum afin de faire valoir les talents et assumer la visibilité de l’Université Senghor au niveau d’Alexandrie. Il rassure les Senghoriens de la réalisation de son projet à concurrence de 99%

C’est sur des rebondissements par des questions, de passes d’armes entre nos différents protagonistes sans oublier la verve cinglante ou la satirire répartie des uns à l’endroit des  autres. Encore faut-il le souligner qu’à l’issue de ce débat effervescent et riche en promesses, tous les candidats en sont ressortis la tête haute et plus que jamais confiant en leur plébiscite. Malgré la bonne volonté, l’esprit de conciliation et de dialogue et la latitude laissé aux candidats de se raviser, tous se placèrent en tête de proue pour le leadership senghorien. Au grand dam de ses Challengeurs, ce qui était d’ailleurs évident ; aucun candidat à la présidence ne se retira de la compétition. Mais chacun a prétendu disposé de tenir compte de la bonne volonté de autres concurrents et compte les associer dans la gestion du BEUS quelque soit l’issue du scrutin.

En clair les dés sont jetés. Trois candidats sont en lice pour la présidentielle de ce après-midi 9 octobre 2014. La plupart des senghoriens auraient choisi et approuvé d’avance le candidat de leur choix en fonction des critères que seuls eux pourront les justifier. Mais le fait est que le débat fut très instructif. Le débat contradictoire et intellectuel est l’apanage des grands esprits. Tout porte à croire qu’au-delà de toute solidarité mécanique dont nous somme imbues et partant du postulat que la nuit porte conseil qui se traduit par cette locution latine ‘‘Noctem flammis funnalia vincunt’’ (Les lumières nous viennent de la nuit’’) ils sauront faire preuve de clairvoyance en opérant un choix responsable pour l’intérêt supérieur de Senghor.

Eric Bouba D.

Communicateur SAOS

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